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L'histoire de la Bolivie

L'histoire de la Bolivie

Avant la conquête espagnole, les Andes étaient habitées par de nombreuses cultures, dont la civilisation de Tiahuanaco qui se développe autour du lac Titicaca. Le territoire bolivien appartenait à l'Empire Inca, qui était le plus grand Etat de l'Amérique précolombienne. Dès 1535, les Espagnols s'installent dans la région du haut Pérou.
En 1544, la découverte d'une très grande quantité d'argent dans les mines de Potosí apporta de grandes richesses à l'Espagne pendant deux siècles. Les luttes pour l'indépendance débutent en 1809 et sa déclaration survient le 6 août 1825 grâce à Antonio José de Sucre, lieutenant de Simón Bolívar. La Bolivie pris d'ailleurs son nom en son hommage.
De 1836 à 1839, la Bolivie et le Pérou formaient un seul pays appelé Confédération péruano-bolivienne. Le 19e siècle fut une période politiquement instable où les coups d'Etat des caudillos ne manquent pas. L'armée se voit dans l'obligation d'intervenir à maintes reprises, utilisant la majeure partie des dépenses publiques. Ces chefs de guerre ont instauré un système de gouvernement autoritaire et despotique, aussi bien les caudillos letrados de 1825 à 1848 que les caudillos barbaros de 1848 à 1884. Les premiers étaient issus de la bourgeoisie créole et s'instruisaient à l'école militaire espagnole comme ce fut le cas des généraux Sucre et Santa Cruz. Quant aux seconds, les origines sont plus indigènes et ces caudillos sont restés célèbres pour leur cruauté.
La guerre du Chaco de 1929 ordonnée par le président Salamanca a fait perdre à la Bolivie une partie de son territoire et la guerre du Pacifique contre le Chili lui a ôté son accès à la mer. Des dictatures militaires ont gouverné le pays de 1964 à 1982. Ces années furent marquées par l'intervention du révolutionnaire argentino-cubain Che Guevara qui dirigeait l'Armée de libération nationale de Bolivie prônant la liberté et désirant améliorer les conditions de vie des Boliviens.
Le calme du pays est encore actuellement fragile. En effet, les manifestations de plusieurs catégories professionnelles insatisfaits de leurs salaires, les indigènes d'Amazonie mettant la pression aux autorités pour abandonner un projet de construction de route qui devrait traverser la zone écologiquement sensible du parc naturel du Tipnis, les grèves à répétitions, les divers mouvements populaires surtout indiens réclamant la renationalisation des réserves de pétrole et de gaz du pays exploitées par des firmes américaines ou européennes, continuent de marquer la Bolivie.