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Les volcans du Costa Rica

Les volcans du Costa Rica

Volcan Arenal

Forme de Volcan : strato-volcan    -       Dynamisme éruptif : strombolien      -        Altitude à son sommet : 1 643m
Situation : Vallée de San Carlos au coeur du Parc National Arenal (Province d'Alajuela))
Un peu d'histoire : depuis 3 000 ans, cette montagne était endormie (ou presque), mais le 29 juillet 1968 à 7h30 le volcan explose tuant quelque 80 personnes et des milliers de bovins.Toute la nuit précédente il fait entendre des tremblements. Depuis cette dernière explosion, avec une grande régularité (toutes les 2 à 3 heures) il émet des projections de lave et de cendres. Les dernières explosions importantes se sont produites à la fin des années 70 créant un deuxième cône et en 1993.
Type de manifestations vulcanologiques : régulièrement, émissions et projections de laves andésites (donc particulièrement dangereuses) et de cendres. Des sources d'eau chaude, chauffées par le magma en fusion, jaillissent de-ci de-là et réchauffent ainsi des rivières, comme celle de Tabacon  pour la plus grande joie des amateurs de bains thermaux : les thermes BALDI et Tabacon Resort
Description : c'est un cône presque parfait qui se dresse dans la vallée de San Carlos, son manteau est recouvert d'une végétation rase de couleur verte sur son flanc ouest, de cendre grisâtre sur son flanc est.
Au sud le cône du volcan Chato (1 100 m) dresse sa silhouette paisible. Il abrite un lac de cratère aux eaux vert tendre.
Faune : nombreux oiseaux (toucans, colibris, rapaces...) et aussi papillons, singes hurleurs, insectes, tatous, coatis...
Flore : sur les pentes du volcan, cèdres, chêne noirs... dans la plaine sont cultivés, plantes ornementales, orangers, cacao...
Accessibilité : ouvert tous les jours de 8h à 16h. (Droit d'entrée 7 USD).
Ascension au volcan interdite car dangereuse, le « monstre » s'observe parfaitement de la vallée.
On peut toutefois (de préférence avec un guide spécialisé), observer les coulées de laves dans le Parc National Arenal.
Observation : le spectacle est magnifique, de préférence la nuit ; la lave d'un beau rouge vif prend alors une autre dimension... un véritable « son et lumière » naturel ! Mais à contempler de loin. C'est le plus actif de tous et le plus dangereux du pays, mais aussi très surveillé.
Équipement : seules des jumelles sont nécessaires... et un bon pull pour l'observation de nuit.

Volcan Barva

Forme de Volcan : strato-volcan    -       Dynamisme éruptif : endormi      -        Altitude à son sommet : 2 906 m
Situation : au nord de San José, à quelques kms de la charmante petite cité de Barva, à la lisière ouest du Parc National Braulio Carrillo. Province de HEREDIA.
Type de manifestations vulcanologiques : ce volcan est considéré comme actif mais actuellement aucune manifestation n'est visible. Barva a connu une période éruptive dans les années 6 050 avant JC.
Description : grosse montagne recouverte d'une forêt tropicale dense. En son sommet 3 lacs : le Barva, le Copey et le Danta.
Faune : on compte 515 espèces d'oiseaux parmi lesquelles l'urubu, le chardonneret, le cotinga, de nombreux colibris, et si l'on a de la chance le quetzal. Parmi les mammifères, l'on pourra observer le singe capucin, le coyote, le blaireau, le daim... et avec de la chance, le puma et le jaguar !
Flore : essentiellement composée de forêt primaire, le parc compte plus de 600 espèces de plantes (pin, chêne, acajou, cyprès, fougère arborescente, orchidée, mousse espagnole...), soit la moitié de celle du pays.
Accessibilité : ouvert tous les jours de 8hà 16h. (Droit d'entrée 7 USD).
Les Josefins (habitants de San José), les fins de semaine, lors des vacances, se rendent en nombre sur les pentes du volcan afin d'y trouver un peu de fraîcheur...
Le volcan étant très souvent dans les nuages, il sera prudent de bien consulter la météo. L'ascension devra être programmée de préférence en saison sèche et tôt le matin. Le chemin qui mène au sommet est particulièrement difficile à trouver ; bien se renseigner auprès des habitants de la région. L'on peut laisser sa voiture au lieu dit « Sacramento ». De là, pour atteindre les 3  lacs de cratère, dont la Laguna Barvaet la Laguna Copey (très jolie vue sur la Vallée centrale), compter 5 à 6 heures de marche par des sentiers plus ou moins boueux qui serpentent dans une sylve détrempée, où les arbres moussus abritent de nombreux animaux dont le tapir et le fameux quetzal, des colibris, des grenouilles et des crapauds, des vautours... Pour la descente prévoir 3 à 4 heures.
Observation : on observera  une flore particulièrement riche dans cette forêt de nuages parcourue de cascades…il est possible de camper près d'un des nombreux lacs.
Équipement : prévoir des vêtements chauds (le climat étant frais), une protection contre la pluie, de bonnes chaussures de marche, de l'eau, des provisions, une boussole et une bonne carte détaillée... car il n'est pas rare de se perdre !   

Volcan Irazu

Forme de Volcan : strato-volcan    -       Dynamisme éruptif : strombolien      -        Altitude à son sommet : 3 432 m
Situation : dans la Cordillère Centrale, au coeur du Parc National Irazu, créé en 1955, à 28 Km, (à vol d'oiseau) à l'est de San José. Province de CARTAGO.
Un peu d'histoire : la première éruption connue a été relatée par Diego de la Haya Fernandez, gouverneur de CARTAGO le 16 février 1723 et a formé un cratère du nom de Diego de la Haya (actuellement bouché). Depuis lors IRAZU n'a cessé de se manifester : en 1726, 1821, 1842, 1847, 1855, 1859, 1864, 1870, 1880, 1884, 1888, 1894, 1917 à 1921, 1924, 1928,1933, 1939 à 1940, 1953,1959, 1961, 1962. Les dernières éruptions importantes se sont  produites à partir du 13 mars 1963, précisément le jour de la visite officielle du Président John F. KENNEDY à San José. Pendant prés de 2 ans le « colosse » vomit des pluies de cendres à des kilomètres aux alentours et ce jusqu'à San José. Les habitants de la Vallée Centrale étaient alors obligés de sortir avec un parapluie... les toits des maisons étaient déblayés fréquemment afin d'éviter leur effondrement. En 1994 une violente explosion de la paroi nord du cratère a entraîné un glissement de terrain dans la vallée du Rio Sucio aux étranges couleurs verte et brune. Depuis IRAZU continue à produire des fumerolles plus ou moins importantes...
La légende : son nom, IRAZU, lui viendrait de « ara-tzu » signifiant « coup de tonnerre » en langue indienne ou du nom d'un village indien autrefois édifié sur ses pentes ?
Type de manifestations vulcanologiques : actuellement le volcan ne présente pas (en apparence) de signe important d'activité si ce n'est des fumerolles composée de vapeur d'eau et de gaz (dioxine de carbone et hydrogène) qui s'échappent à 90° C. des parois du cratère principal ainsi que de sporadiques petites coulées de lave. Le lac du cratère principal d'un curieux vert kaki est dû à de fortes émanations de soufre.
Description : bien qu'il soit le plus haut de tous les volcans du pays, vu de la Vallée Centrale, Irazu impressionne peu, justement parce que sa masse est telle qu'elle en est difficile à apprécier... De près, il en est tout autre! Ses 5 cratères forment un ensemble : le plus jeune, le cratère principal de 1 052 m de diamètre et profond de 250 m renferme un étrange lac aux eaux vertes d'une température de 30°C, des fumerolles s'échappent à 90°C du flanc nord-est ; le cratère Diego de la Haya (formé lors de l'éruption de 1723), sensiblement plus petit que le premier, abrite aussi un lac de couleur rougeâtre ; le cratère Playa Hermosa est recouvert d'une végétation rase ; les 2 autres, dont l'un abrite un lac (Crater de la Laguna), constituent l'ensemble des « Fumarolas ». Les alentours, recouverts de scories, forment un paysage lunaire...
Faune : plusieurs espèces d'oiseaux dont de nombreux colibris, de petits mammifères, lapins de montagne, coyotes, tatous, écureuils roux, belettes, porcs-épics...
Flore : myrte, chêne vert et noir, sauge, « langue de boeuf », échalote, « ombrelle du pauvre »...
Accessibilité : ouvert tous les jours de 8h à 16h. (Droit d'entrée 7 USD).
Accès très aisé ; au départ de Cartago, une jolie et bonne route asphaltée de 32 Km monte jusqu'à un parking situé à quelque 100 m du cratère principal. 3 des 5 cratères sont relativement faciles d'accès. Prévoir cette ascension le matin de bonne heure pour des raisons de météo.
Observation & équipement : l'observation est fort aisée et ne présente aucune difficulté physique (attention toutefois aux personnes sensibles à la haute montagne), un belvédère faisant une partie du tour du cratère principal (le plus impressionnant) est aménagé. Le panorama est majestueux laissant voir par temps clair (généralement le matin) le Cerro Chirripó, et les 2 océans…La température oscille entre -8° et + 18°C. Le vent y est souvent violent.
Ne pas oublier : bonnes chaussures, chapeaux, lunettes de soleil, crème solaire, protection contre le froid et le vent.  

Volcan Orosi

Forme de Volcan : strato-volcan    -       Dynamisme éruptif : endormi      -        Altitude à son sommet : 1 487 m
Situation : au nord-ouest du pays, au nord du Cerro Cacao (1659m), dans le Parc National du Guanacaste. Province du GUANACASTE.
Type de manifestations vulcanologiques : actuellement aucune manifestation n'est perceptible.
Description : c'est une belle montagne aux couleurs bleutées, sa pyramide asymétrique se détache dans un paysage de savane. Son cratère est partiellement détruit...
Accessibilité : Ouvert tous les jours et à toute heure (pas de droit d'entrée à ce jour) 
Au départ de Liberia, prendre la Panaméricaine sur 24 Km vers le nord jusqu'à Potrerillos. Au poste de police, bifurquer à droite sur la piste en direction de du nord-est jusqu'à Quebrada Gde. Tourner à gauche en direction de la station biologique du volcan Cacao. De là rejoindre le volcan Orosi.
Faune : comme à Rincon de la Vieja, on y observera plus de 250 espèces d'oiseaux, dont l'oiseau cloche, le grand hocco, des perroquets, toucans, chouettes, oiseaux de proie et aussi de petits mammifères ; cervidés, pécaris, moufettes, tatous, coatis, singes hurleurs (alouates) et capucins, agoutis, tapirs... les félins : jaguars, pumas, ocelots et margays seront eux plus difficiles à observer.
Flore : broméliacées, orchidées, fougères... sont représentatifs des plantes des pentes du volcan.
Observation : le volcan étant peu fréquenté, l'observation des nombreux animaux peuplant les pentes du volcan n'en sera que (relativement) plus aisée.
Équipement : très bonnes chaussures de marche, chapeau, lunettes de soleil, crème solaire, pull, coupe-vent, protection contre la pluie, jumelles, nourriture et eau en quantité suffisante...

Volcan Poas

Forme de Volcan : strato-volcan    -       Dynamisme éruptif : Plinien -        Altitude à son sommet : 2 704 m
Situation : dans la Cordillère Centrale, à 40 Km au nord-ouest de San José à vol d'oiseau, au coeur du Parc National Poàs.
Un peu d'histoire : sa formation relativement jeune date de moins de 40 000 ans. Il y a des milliers d'années le cratère principal s'est effondré formant une caldeira de 1 300 m de diamètre. Depuis l'époque hispanique, la plus ancienne éruption connue date de 1747. En 1828 Miguel Alfaro observe que des cendres sont projetées en l'air telles « des flammes bleues »... En 1860 Le scientifique allemand Von Frantzius y réalise une série d'études dont des relevés de température (le lac du cratère principal fait alors 55°5 C. Mais c'est le 25 janvier 1910 à 16h45, que se produit la plus grande éruption connue ; son activité est telle qu'un geyser de cendre, lave et gaz fut projeté à 8 000 m de haut ! Alors qu'en 1989, lors de sa dernière éruption le geyser « ne dépassa » pas les 1 500 m.
En 1952 l'activité fut phréatomagmatique : le lac disparaît et une activité éruptive de type strombolien  se met en place en 1953 jusqu'en 1955.C'est aussi en 1953 que se forme le 2e cratère (actuellement rempli d'eau froide). Entre les années 1977 et 79 il y eut de fréquentes éruptions phréatiques dont celle du 14 février 1978 qui projeta le geyser à 2 000 m. En mai 1989 et 1994 l'activité a été si importante que les habitants de la région ont dû être évacués.
Les vulcanologues estiment que la chambre magmatique n'est qu'à quelque 400 m sous le lac !
La légende : on raconte que de jeunes vierges étaient précipitées en offrande aux dieux dans le cratère de Poas  par les prêtres à l'époque précolombienne.
Type de manifestations vulcanologiques : Poas est un strato-volcan de type basaltique composite formé de silice.  Poas est réglé sur des cycles d'environ 40 ans. Des nuées de vapeur de soufre (de type geyser) s'échappent en permanence du lac bleu laiteux ainsi que des parois. Lors des pics d'activité, les pluies acides sont telles, parfois, que les autorités du parc sont contraintes d'en fermer l'accès aux visiteurs (comme en 1989 et 1994).
Description : de loin c'est une montagne à l'apparence bonhomme, bien installée dans un paysage aux allures alpestres. De près, il en va tout autrement. Le volcan possède 3 cratères : le cratère principal (le plus spectaculaire avec ses  1 300 m de diamètre et 300 m de profondeur) abrite un lac aux eaux bleu vert laiteux d'où se dégagent de puissants panaches de gaz sulfureux retombant en pluies acides. Le deuxième cratère (éteint), appelé Lago de Boto au milieu d'une végétation exubérante, est lui bien paisible avec son lac aux eaux froides d'un bleu intense. Le troisième (éteint lui aussi) appelé Von Frantzius, du nom du scientifique allemand qui en 1861 fut le premier à l'observer, est quasi inaccessible tant la végétation alentour est dense. Il se dégage de l'ensemble une odeur caractéristique de soufre.
Faune : on y observera parmi les 79 espèces d'oiseaux recensées : des colibris insignes, des merles fuligineux, des dindes noires, et... avec beaucoup de chance le farouche quetzal ! Et aussi quelques mammifères, écureuils, putois, coyotes et belettes...
Flore : des broméliacées, dont le fameux sombrilla del pobre (ombrelle du pauvre), des épiphytes, d'étranges lichens, des mousses, des fougères arborescentes, orchidées, chênes, cèdres, cyprès... constituent la flore représentative de Poas.
Accessibilité : ouvert tous les jours de 8h à 15h30 (entrée 7 USD).
Accès très aisé ; au départ de San José, prendre la Panaméricaine en direction de l'aéroport international, puis en direction d'Alajuela que l'on traversera, continuer dans l'axe en suivant les panneaux (pictogramme) avec un volcan. Une bonne et pittoresque route asphaltée mène jusqu'au Parc National Volcan Poas. Laisser sa voiture au parking, un chemin d'environ 800 m bordé de « l'ombrelle du pauvre », que l'on parcourra à pied mène au belvédère du cratère principal.
Observation : l'observation est fort aisée et ne présente aucune difficulté, on effectuera la visite le matin de bonne heure, de préférence et ce, afin de bénéficier des meilleures conditions météo. On choisira un jour de semaine de préférence aux fins de semaine afin de contempler le spectacle dans les conditions les meilleures. Poas reste un but de promenade (bruyante) des Ticos. Du belvédère aménagé au bord du cratère principal, le spectacle est somptueux... Ne pas manquer l'autre cratère (Botos) qui renferme un beau lac aux eaux bleu profond (accessible par un sentier balisé) et le petit centre d'information de vulcanologie, avec notamment une maquette de Poas mais aussi une cafétéria, une boutique de souvenirs et des toilettes.
Le centre d'information est situé dans le bâtiment officiel du parc à mi-chemin du parking et du belvédère.
Equipement : ne pas oublier : bonnes chaussures, chapeaux, lunettes de soleil, crème solaire, protection contre le froid le vent et la pluie.

Volcan Rincon de la Vieja

Forme de Volcan : strato-volcan    -       Dynamisme éruptif : Plinien    -        Altitude à son sommet : 1 895 m 
Situation : dans la cordillère du Guanacaste (nord-ouest du pays), au coeur du Parc national Rincon de la Vieja (14 161 ha), au centre d'un massif volcanique qui compte plusieurs sommets dont le volcan Santa Maria (1 916 m).
Un peu d'histoire : le volcan Rincón de la Vieja actuel, a été formé à la suite d'une éruption simultanée de plusieurs volcans qui a créé un seul et même cône. Eruptions en 1966 (gaz), 1967 (le 23/02 : 28 éruptions en 1/2h), 1969 (boue avec vapeur et gaz sulfureux), 1970 (cendres), 1983 (éruption phréatique), 1984 (éruption phréato-magmatique), de mai 91 à septembre 92 explosions et lahars, 1995 (éruptions phréatomagmatiques, explosions, colonnes de cendre, vapeur, lahars,  février 1998 : activité phréatique du cratère principal, lahars dans les Rios Penjamo, Quebrada Azufrada et Azul.Type de manifestations vulcanologiques : actuellement le volcan est en activité modérée et ne présente aucun danger. Il est malgré tout prudent de se renseigner avant d'entreprendre son ascension. Dans la région l'on observe une forte activité géothermique : fumerolles, geysers et lacs de boue bouillonnante. Ces phénomènes résultent d'un sol  poreux qui laisse s'infiltrer les eaux de pluies jusqu'aux chambres magmatiques, l'eau est alors chauffée comme dans une cocotte minute, la température peut atteindre 2 800°C. La pression est telle que l'eau sort sous forme de geyser de vapeur d'eau ou de boue et ce, souvent à plusieurs km du volcan.
Aux alentours, des manifestations géothermiques sont importantes et souvent spectaculaires : bassins bouillonnants de boue, sources d'eau chaudes, mini geysers sifflants gaz et vapeur d'eau...
La légende : parmi plusieurs versions, on raconte qu'une vieille femme (la vieja) aux pouvoirs magiques habite sur la pente Est du volcan Rincon de la Vieja (le coin de la vieille). Elle crache de la fumée vers le ciel lorsqu'elle est mécontente... Cet état doit être fréquent, en effet en 1995 et 1998 des nuages de cendre atteignirent Santa Rosa située à plus de 30 Km.
Description : la montagne se découpe sur un terrain de pâturages relativement plat. Le massif comprenant Rincon de la Vieja et Santa Maria est composé de 9 cratères.
Faune : on y observera plus 250 espèces d'oiseaux, dont l'oiseau cloche, le grand hocco, des perroquets, toucans, chouettes, oiseaux de proie et aussi de petits mammifères ; cervidés, pécaris, moufettes (ou sconses), tatous, coatis, singes hurleurs (ou alouates) et capucins, agoutis, tapirs... les félins : jaguars, pumas, ocelots et margays seront eux plus difficiles à observer.
Flore : le parc est réputé pour ses centaines d'orchidées dont la Guaria morada (Cattleya skinneri), la fleur nationale du pays mais aussi d'autres plantes épiphytes, des broméliacées...
Accessibilité : Ouvert du mardi au dimanche de 7h30 à 15h30. (Droit d'entrée 10 USD).
Accès uniquement en voiture tout terrain. En fait 2 entrées mènent au parc, nous conseillons celle de Las Pailas située sur le versant ouest. Cet itinéraire ne représente (que) 8 Km de randonnée à pied contre plus de 13 Km par l'entrée de la Casona Santa Maria située sur le versant sud-ouest.  
Au départ de Liberia, prendre vers le nord la Panaméricaine en direction de Peñas Blancas (frontière avec le Nicaragua), après quelque 5 km bifurquer à droite par une piste (avec des passages en ignimbrite) en plus ou moins bon état, en direction de Curubandé (que l'on traverse) et le Parc Rincon de la Vieja. Après environ 12 km la piste pénètre dans la propriété de l'hacienda Guachipelin (droit de passage 2 $), on continuera en direction du Rincon de la Vieja lodge et l'entrée du Parc au lieu-dit las Pailas (les chaudrons) où l'on laissera sa voiture (parking). La suite du parcours se fera exclusivement à pied et non à cheval (car interdits dans les parcs Nationaux) comme le prétendent certains guides mal informés. Un chemin de 8 km qui devient de plus en plus pentu et pénible à cause des éboulis mène au sommet du volcan via le cratère de Von Seebach. Prévoir toute la journée pour l'aller et le retour. Programmer le début de la randonnée tôt le matin.
Observation : un magnifique panorama sur les environs et les 2 océans attend les courageux qui tenteront l'ascension... Le cratère fumant dont la végétation est absente, présente un aspect lunaire. Non loin, la Laguna los Jilgueros aux eaux vertes acidulées attire les tapirs pour se désaltérer...
Equipement : très bonnes chaussures de marche (si possible montantes pour éviter les tiques qui abondent dans les hautes herbes), chapeau, lunettes de soleil, crème solaire, pull, coupe-vent, nourriture et eau en quantité suffisante....

Volcan Turrialba

Forme de Volcan : strato-volcan - Dynamisme éruptif : strombolien & vulcanien - Altitude à son sommet : 3 340 m
Situation : à une quarantaine de Km au sud-est de San José, dans la Réserve Forestière de la Cordillère Centrale.
Un peu d'histoire : ses dernières éruptions connues datent des années 1864-66 ; éruption strombolienne et vulcanienne
Type de manifestations vulcanologiques : parmi les 3 cratères, seul celui du milieu montre quelques signes d'activité avec des fumerolles de vapeur de soufre qui s'échappent des parois du cratère. On constate aussi de faibles secousses sismiques.
La légende : son nom lui aurait été donné par les conquistadors espagnols Torre Alba  (tour blanche) en raison des panaches de fumée qui s'échappaient à l'époque de son sommet. Une autre étymologie possible serait des mots huetar « turiri » (feu) et « aba » (rivière), autrement dit la rivière de feu.
Description : sa haute silhouette se dresse dans un décor quasi alpestre de pâturages, de rivières et de forêt de nuages. 
Faune : quelque 80 espèces d'oiseaux y on été recensées dont le fameux Quetzal, le solitaire à tête noire et de magnifiques colibris, quelques mammifères, coyotes, belettes, singes et coatis...
Flore : fougères, mousses, broméliacées, bambous et buissons divers composent l'essentiel de la flore.
Accessibilité : ouvert tous les jours et à toute heure (pas de droit d'entrée à ce jour) 
Accès uniquement en voiture tout terrain. 2 itinéraires possibles :
A partir de Cartago, prendre la direction de Cot et du Volcan Irazu (si l'on en fait aussi la visite), soit plus directement lorsque l'on est à Cot la direction de Santa Rosa, San Pablo et de l'Hacienda La Esperanza, poursuivre encore quelques kilomètres....  
A partir de la ville de Turrialba, prendre la direction de Santa Cruz, puis Pastora, poursuivre encore quelques kilomètres, passer devant la Finca Central...
Du Volcan Turrialba Lodge l'on peut accéder au sommet à cheval (compter 2 à 3 heures de randonnée) soit à pied par un sentier qui bien que ne présentant pas de difficulté majeure, nécessite  une excellente condition physique (compter une bonne ½ journée).
Observation : on peut effectuer le tour du cratère principal d'où l'on jouit par temps clair d'une vue magnifique sur les volcans Irazu, Barva et Poas. Vers le sud-est on peut distinguer clairement le Cerro de la Muerte, point culminant du pays. Il est possible de descendre dans le cratère, en s'assurant toutefois que cela ne présente aucun danger lié à une activité volcanique récente.
Equipement : très bonnes chaussures de marche, chapeau, lunettes de soleil, crème solaire, pull, coupe-vent, protection contre la pluie, nourriture et eau en quantité suffisante...
A noter que depuis 2008, le volcan Turrialba est en activité importante, à tel point que certain jours il est interdit d’y monter… 

Les autres volcans du Costa Rica:

CACAO : 1 659 m (Parc National du Guanacaste). L'ensemble volcanique (Orosi et Cacao) est sur  la ligne de partage des eaux, c'est un couloir migratoire pour de nombreux animaux. Le Rio Tempisque (qui s'appelle en amont « Tempisquito », comme il se doit...) prend sa source entre les deux volcans.

CACHO NEGRO:  2 150 m (Parc National Braulio Carrillo). Ce volcan quasi inaccessible est situé au coeur du Parc National créé en 1978 pour la protection de cette région après la construction de la route San José Limon. Ici règne la forêt de nuages, le relief est tourmenté, la végétation extrêmement dense...
   
CHATO : 1 100 m (Parc National Arenal). Voisin tranquille du très actif volcan Arenal, il forme un joli cône vert au sommet duquel une lagune vert pomme a élu domicile. Son ascension (difficile) peut se faire à partir de la Finca Cerro Chato.

COCO (Isla del) : 634m. (Parc National Isla del Coco).  A 550 km au sud-ouest des côtes costariciennes Isla del Coco est un ancien volcan, unique affleurement rocheux de la cordillère océanique de Coco. Elle possède de profonds ravins, falaises, vallées, ruisseaux et cascades. Le littoral est caractérisé par d'imposantes falaises presque verticales, de roches volcaniques et d'un grand nombre de grottes sous-marines.

MIRAVALLES: 2 028 m (Zone de protection Miravalles- cordillère du Guanacaste). Situé au centre de cette zone de protection, c'est le plus haut sommet de la cordillère du Guanacaste. C'est essentiellement pour les manifestations géothermiques dont les sources thermales que l'on pourra s'attarder dans cette région. La compagnie d'électricité costaricienne (ICE) produit à Las Hornillas (Projet Géothermique Miravalles), du courant électrique avec la vapeur d'eau produit par des geysers.

PLATAR : 2 183 m & PORVENIR : 2 267m (Parc National Juan Castro Blanco au nord de Zarcero). Ce parc qui abrite ces deux volcans a été créé en 1992, en région de partage des eaux où prennent leur source de nombreux courts d'eau. Il est situé en zone de transition entre deux types l'habitat sylvestre. C'est une région propice à l'observation ornithologique et à la pêche en rivière.

SANTA MARIA: 1 916 m (Parc Nacional Rincón de la Vieja) : au coeur  de ce parc créé en 1973, c'est le sommet le plus élevé du massif volcanique qui comprend aussi neuf cratères et le volcan en activité Rincón de le Vieja. La région est riche en manifestations géothermiques (geysers, émanations de soufre, sources d'eau chaude...).

TENORIO: 1 916 m (Parc National Volcán Tenorio). Situé au coeur de ce parc récent du même nom, de nombreuses rivières y prennent leur source dont le très esthétique Rio Celeste. Au départ du poste de garde, un bon sentier mène au Rio Celeste (environ 1h30 de marche), la randonnée est des plus agréables... et peut se conclure par une baignade dans les cascades bleu azur du rio... le même sentier conduit au volcan Tenorio (environ 2h30 de marche).

Lexique Vulcanologie

Petit lexique à propos de vulcanologie (d'après Larousse et des ouvrages spécialisés)

Andésite   n. f ; (de Andes .n. pr.) Lave très visqueuse à structure porphyrique, composée essentiellement de phénocristaux zonés de plagioclase (andésine), associés à des pyroxènes et à des amphiboles. Les laves andésites s'épanchent difficilement, elles  retiennent les gaz, de ce fait les explosions n'en sont que plus violentes et dangereuses

Basaltique  adj. Se dit d'un volcan dont la lave, composée essentiellement de basalte est très fluide.

Caldeira n.f. (mot portugais, chaudière).Vaste dépression de plus d'1 Km de diamètre, d'origine volcanique, de forme grossièrement circulaire, causée par l'effondrement de la partie centrale d'un volcan.

Détritique   adj. (du lat. detritus, broyé). Géologie. Roche détritique : roche qui résulte de la désagrégation d’une roche préexistante.

Effusif, ive   adj. Géologie. Roche effusive : roche magmatique qui s'est épanchée à l'air libre (coulée de lave).

Géothermie   n.f. Ensemble des phénomènes thermiques internes du globe terrestre.

Géothermique   adj. Relatif à la géothermie.

Ignimbrite   n.f. (lat. ignis, feu et imber ,imbris pluie) Roche constituée de dépôts de cendres volcaniques soudées. Celle de Rincon de la Vieja est d'une blancheur aveuglante.

Lahar   n.m. (mot javanais) Coulée de boue meurtrière, souvent déclenchée par un volcan ou un tremblement de terre.

Phréatique   adj. (du gr. phreatos, puits) Se dit d'une nappe aquifère, imprégnant les roches, formée par l'infiltration des eaux de pluie et alimentant des puits ou des sources

Phréatomagmatique   adj. Se dit d'une éruption provoquée par la rencontre brutale d'un magma très chaud montant vers la surface et d'une importante quantité d'eau (nappe d'eau souterraine, lac, mer...). Les éruptions phréatomagmatiques sont très explosives, car la masse d'eau réchauffée se transforme en gaz (vapeur d'eau).

Pyroclastique adj. Se dit d'une roche formée de projections volcaniques lors d'une éruption.

Strato-volcan   n.m. volcan constitué, au fil des éruptions, par un empilement de coulées de laves et de retombées aériennes (lapilli, cendres, blocs et bombes). Les strato-volcans sont généralement de grande taille et ont une longue durée de vie (de quelques milliers à quelques centaines de milliers d'années).

Sylve   n.f ; (du lat. silva, forêt). Géographie. Forêt tropicale dense et humide.

Strombolien, enne  adj. (de Stromboli), n. pr.). Se dit d'un dynamisme éruptif caractérisé par des successions d'explosions éjectant des scories basaltiques.

Subduction   n.f. (du lat. subducere, tirer dessous). Géologie. Enfoncement d'une plaque lithosphérique de nature océanique sous une plaque adjacente généralement de nature continentale. (La subduction s'accompagne de séismes dont les foyers se situent entre 75 et 200 km de profondeur, selon un plan incliné dit plan de Benioff).

Volcan  n. m. (italien, vulcano, de Vulcanus, dieu romain du feu). Relief terrestre résultant de l'émission en surface de laves, de cendres etc. issues du manteau supérieur : lieu où des produits magmatiques (laves, gaz chauds) atteignent la surface du globe (dans l'air ou sous la mer), ou celle d'un astre (planète ou satellite).

Volcan actif   volcan pouvant entrer en éruption à tout moment.

Volcan endormi    volcan inactif pouvant se réveiller.

Volcan éteint   volcan peu susceptible d'entrer à nouveau en éruption.